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Les Fonds négociés en Bourse sont prisés pour leur versatilité, croit David Stephenson, directeur général, stratégie et développement des FNB à Gestion d’actifs CIBC.

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L’année 2020 aura été pour le moins mouvementée, avec une brusque chute des marchés nord-américains au mois de mars, suvie d’une solide reprise au cours de l’été. Le renversement a été si marqué que les rendements de l’indice S&P 500 au cours des deux premiers trimestres pourraient appartenir respectivement au palmarès de ses pires et meilleurs trimestres depuis cent ans.

Dans ce contexte, la demande de FNB est plus forte que jamais parmi les investisseurs canadiens : ils sont en passe d’y avoir investi 32 milliards $ en 2020, soit un nouveau record après les 28 milliards de 2019.

« Ce qui est encore plus impressionnant, c’est que les afflux de capitaux dans les FNB sont restés positifs chaque mois de 2020 jusqu’ici, malgré la volatilité ressentie en mars dans les FNB à revenu fixe. Tant les actions que le revenu fixe ont solidement performé. On s’attend aussi à ce que les investisseurs diversifient leurs placements en FNB hors du Canada pour améliorer leurs rendements », note David Stephenson.

Selon l’expert, les FNB sont devenus de plus en plus variés et peuvent aujourd’hui répondre à tous les besoins au sein d’un portefeuille, qu’il s’agisse de réaliser des placements stratégiques à long terme ou de prendre des positions tactiques suivant des thèmes spécifiques.

« En 2020, les investisseurs les ont beaucoup utilisés pour tirer parti de la volatilité. Par exemple, les FNB liés à l’or ont connu beaucoup de succès, de même que les FNB de revenu fixe à gestion active, dont les gestionnaires améliorent le rendement en saisissant des occasions du marché. Avec la prolifération des FNB au Canada, il y a vraiment un grand choix pour les investisseurs », dit David Stephenson.

Il croit qu’à l’avenir, les FNB répondant aux critères environnemtaux, sociaux et de gouvernance (ESG) vont gagner en popularité car les investisseurs ont pris conscience de l’existence de risques à faible probabilité mais fort impact comme le coronavirus. Les dangers du changement climatique pourraient notamment les attirer vers des entreprises qui favorisent des pratiques d’affaires durables.

Un autre secteur à surveiller, selon lui, est celui des FNB qui intègrent des produits dérivés comme les options pour améliorer leur rendement et réduire leur volatilité. Ils se sont beaucoup développés aux États-Unis et la tendance apparaît au Canada.

Bref, on est loin du temps où les FNB se limitaient à suivre des indices boursiers.

« Les placements indiciels sont à l’origine de l’industrie des FNB et ils représentent encore près de 70 % de l’actif investi. Mais je m’attends à voir les FNB à gestion active poursuivre leur croissance au Canada. Cela fait 12 ans qu’ils sont présents sur le marché et ils comptent aujourd’hui pour 22 % de l’actif investi, soit le double d’il y a cinq ans. Les manufacturiers américains de fonds communs de placement ont commencé à lancer de tels produits et cela va contribuer à leur popularité », croit David Stephenson.

« Les FNB à gestion active permettent de réagir rapidement aux changements des marchés comme ils l’ont démontré en 2020. Ils peuvent à ce titre compléter les FNB indiciels dans un portefeuille », conclut-il.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.