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Ceux qui sont tentés de sous-pondérer les obligations gouvernementales doivent s’exposer à davantage de risque, rappelle Éric Morin, analyste principal pour Gestion d’actifs CIBC.

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Les titres souverains des pays développés présentent peu d’attrait pour les investisseurs pour quatre raisons, selon lui.

D’abord, les taux d’intérêt sont très faibles. Ensuite, ils vont monter à long terme et cela aura un effet négatif sur leur valeur (« il y a une relation convexe entre les taux d’intérêt et les prix des obligations. Il y a un effet de durée négatif », rappelle Éric Morin). Il y a aussi les faibles niveaux auxquels les taux vont augmenter. Enfin, l’injection continue de capitaux par les banques centrales dans les marchés obligataires va contribuer à la faiblesse de leurs rendements.

« Les investisseurs doivent donc chercher d’autres catégories d’actifs qui offrent un taux d’intérêt plus élevé, dans un environnement de hausse des taux d’intérêt, avec une prime de risque autre que la prime de terme », dit Éric Morin.

Selon l’expert, les obligations gouvernementales des pays émergents répondent à tous ces critères, et offrent donc une bonne alternative à celles des pays développés.

Mais tout investisseur qui sous-pondère les obligations gouvernementales des marchés développés doit s’attendre à exposer son portefeuille à un niveau de risque plus élevé.

« On peut soit surpondérer les marchés d’actions, ou les obligations gouvernementales des pays émergents. Dans les deux cas, on a une plus grande exposition au risque, qui est partiellement diversifiable », dit Éric Morin.

D’où l’importance, une fois de plus, de mettre ses œufs dans beaucoup de paniers.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.