Troisième banque du Canada quant aux actifs, la Banque Scotia s’est fixé l’objectif que 20 à 30 % de ses profits totaux proviennent des secteurs de la gestion de patrimoine mondiale et de l’assurance, et ce, d’ici trois à cinq ans, rapporte Bloomberg.

C’est ce que la Scotia a révélé hier lors d’une conférence à Toronto. Pour les trois premiers trimestres de 2013, ces secteurs ont totalisé 19 % de profits totaux de la banque, dont 25 % proviennent de l’extérieur du Canada.

La Scotia vise également une croissance interne, qui exclut les acquisitions, de plus de 10 %, et un rendement sur fonds propres économiques d’au moins 16 à 20 %. Quant aux contributions en matière de gestion de patrimoine provenant de l’extérieur du pays, la Scotia aimerait qu’elles atteignent au moins 30 % des profits du groupe.

« Nous voulons atteindre cet objectif que les marchés soient baissiers ou haussiers, dit Chris Hodgson, à la tête du groupe assurance et gestion de patrimoine. La gestion de patrimoine et l’assurance sont une part très importante de la stratégie de croissance de la banque. »

À court terme, M. Hodgson prévoit que la croissance pourrait augmenter de 10 à 15 %, et encore plus à moyen terme. Une croissance supplémentaire pourrait venir « d’acquisitions opportunistes », croit-il, même si la priorité absolue est la croissance interne. Rappelons que la Scotia a dépensé près de 6 milliards de dollars pour l’acquisition de sociétés au cours des cinq dernières années.

La Scotia compte aussi accroître son secteur de gestion de l’actif institutionnel au Canada, ajoute M. Hodgson. Le jalon de cette augmentation sera l’acquisition de 35 % des parts de CI Financial Group en 2008 et celle de Patrimoine Dundee en 2011.

À l’extérieur du Canada, la Scotia aimerait faire plus d’acquisitions en matière d’actifs de régimes de retraite, comme celle faite en 2012 de Colfondos AFP, le quatrième plus grand régime de retraite de Colombie, et celle faite en avril dernier, d’AFP Horizonte, une compagnie péruvienne de gestion de régimes de retraite qui appartient à Banco Bilbao Vizcaya Argentaria SA, explique M. Hodgson.

« Nous allons garder l’œil ouvert aux autres actifs qui pourraient devenir disponibles, mais nous allons seulement les acquérir s’ils sont dans des marchés où nous avons déjà une grande présence bancaire, conclut M. Hodgson. Nous n’allons rien acquérir dans un marché où il n’y a aucune autre banque. Cela ne fait tout simplement pas de sens de notre point de vue. »