La santé financière de nos gouvernements laisse entrevoir la possibilité d’un dégel progressif des frais de scolarité. Vos clients qui souhaitent payer les études postsecondaires de leur progéniture devront prévoir ces coûts.

Donner aux enfants les moyens de poursuivre leurs études, fait aussi partie de la planification financière, rappelle aux conseillers la Banque Laurentienne. Vos clients doivent comprendre la valeur ajoutée d’épargner grâce au Régime enregistré d’épargne-études (REEE).

REEE : arguments clés
Une récente publication de l’Association des universités et collèges du Canada (AUCC) affirme que les diplômés universitaires gagnent en moyenne 1,3 million de dollars de plus que les diplômés du secondaire sur l’ensemble de leur carrière. Sans compter qu’ils connaissent de meilleures possibilités d’avancement et de moins nombreuses périodes de chômage.

Pour financer les études postsecondaires d’un enfant, la famille ou les amis peuvent verser jusqu’à un maximum de 50 000 $ dans un REEE. Quel que soit le revenu familial, le gouvernement fédéral versera une subvention. Pour les familles à revenus modestes, celle-ci peut représenter jusqu’à 40 % de la cotisation admissible annuelle soit 2 500 $.

D’autres formes de subvention existent au fédéral soit le BEC (bon d’études canadien) et au provincial l’IQEE (incitatif québécois à l’épargne études). Un adulte peut également cotiser à un REEE afin de financer ses propres études. Vos clients doivent enfin se rappeler que la totalité du revenu généré croîtra à l’abri de l’impôt jusqu’au premier retrait.

Certains de vos clients qui sont grands-parents ne savent pas toujours à quoi sert le REEE. Pourtant, certains seraient bien contents d’assurer l’avenir de leurs petits-enfants en leur offrant la possibilité d’étudier dans une université réputée.

Frais difficiles à évaluer
Les frais de scolarité futurs sont difficiles à évaluer. Selon Ressources humaines et Développement social Canada, dans une quinzaine d’années, les frais pour quatre années d’études supérieures (cégep et université) coûteront 55 500 $, et même plus de 83 600 $ si l’étudiant vit hors de la résidence familiale.

Investir d’abord dans un REEE, un REER ou un CELI ?
Beaucoup de clients se demandent dans quel régime investir en premier (REEE, REER ou CELI). Selon Guylaine Dufresne, directrice, Planification financière à la Banque Laurentienne, toutes les façons d’épargner sont bonnes si elles suivent un objectif établi. Cette dernière suggère de commencer à cotiser à un REER, car la cotisation est déductible d’impôt et le montant d’impôt ainsi économisé pourrait aller dans un REEE.

Quant au CELI, peut-il remplacer le REEE ? « À mon avis, non, répond Guylaine Dufresne, car le CELI a la même caractéristique que le REEE, c’est-à-dire que les revenus sont à l’abri de l’impôt, mais en cotisant au CELI plutôt qu’au REEE, on se prive des différentes subventions énumérées précédemment. »