L’idée voulant que les fonds canadiens soient sensiblement plus chers que les fonds américains est battue est brèche par une récente étude. Commanditée par les fonds Mackenzie, la firme Bain & Company a mené une recension exhaustive des frais qui permet, dit-elle, de « comparer des pommes avec des pommes ».

La conclusion de l’étude est claire : « La plupart des Canadiens sont sur un pied d’égalité avec les Américains lorsqu’il est question du prix payé pour l’acquisition de fonds communs de placement par l’intermédiaire d’un conseiller. »

Pour en arriver à ce constat, Bain a utilisé une approche «holistique» des frais que les épargnants canadiens et américains doivent supporter lorsqu’ils achètent des fonds communs par le truchement d’un conseiller (c’est le cas de la forte majorité des épargnants).

La rumeur selon laquelle les fonds canadiens soient plus onéreux provient de la différence dans la structure des coûts. Ainsi, au Canada, les frais de gestion ne comprennent les frais de gestions, bien sûr, mais aussi la commission des courtiers, ce qui n’est pas le cas aux États-Unis. De plus, la rémunération sous forme de commissions et les taxes de vente sont généralement incluses dans le ratio des frais au Canada, mais pas aux États-Unis. Les investisseurs américains paient ces frais, mais ils leur sont facturés séparément des frais de gestion.

Là où les fonds américains détiennent un avantage, c’est au chapitre de la taxe de vente, qui ne s’applique pas aux États-Unis sur les parts de fonds communs. « Cette différence représente un écart d’environ 0,10 % en défaveur du Canada qui découle directement des politiques fiscales de l’État », indique Bain. Malheureusement, la mise en place de la TVH dans certaines provinces viendra accroître cet écart.

Pour Bain, le débat est clos. « Le coût payé pour l’acquisition de fonds communs par la grande majorité des investisseurs canadiens se situe dans la fourchette des 15 plus importantes sociétés de fonds communs comparables aux États-Unis », souligne-t-elle.