L’agitation politique au Maghreb et au Proche-Orient a jeté une ombre sur la plupart des marchés boursiers en février dernier, rapporte Morningstar Canada. Bien que quelques secteurs aient profité de cette instabilité, les rendements ont été sous l’éteignoir sur de nombreux parquets boursiers du monde.

Des 44 indices que piste Morningstar Canada, c’est celui des métaux précieux, avec + 7,3 %, qui s’est le mieux tiré d’affaire au cours du mois. Le secteur aurifère a été porté par les investisseurs, attirés par le rôle traditionnel de protection contre l’inflation que remplit le métal jaune. Le prix du lingot d’or a bondi à plus de 1 400 $US l’once, à cause des pressions inflationnistes que causent la montée des cours du pétrole et la hausse continue des denrées alimentaires dans les marchés émergents.

Affichant + 5,7 %, l’indice des actions des services financiers a terminé le mois bon deuxième. Les entreprises canadiennes dans ce secteur ont déclaré de bons profits, ce qui s’est reflété dans leurs cours boursiers.

La troisième meilleure performance revient aux fonds d’actions des ressources naturelles (+ 5,1 %). Morningstar Canada explique ce gain par la bonne tenue des sociétés productrices d’énergie qui ont profité des troubles politiques en Afrique et au Proche-Orient.

Grâce au secteur énergétique, les marchés boursiers canadiens se sont mieux comportés que la plupart des autres : 5 des 10 indices les plus performants sont axés sur les actions canadiennes. Une progression de 4,1 % a donné à l’indice des actions canadiennes une quatrième place, alors que les catégories Fiducies de revenu canadiennes et Actions canadiennes de revenu, avec respectivement 4 % et 3,6 %, se sont élevées aux cinquième et sixième rangs.

Par ailleurs, la poussée du dollar canadien a nui aux porteurs de parts de fonds qui investissent à l’étranger. L’effet de change défavorable s’est fait notamment sentir sur les fonds d’actions européennes. Eux qui ont enregistré un gain marqué de 3,7 % en janvier, les voilà qui inscrivent à peine + 0,3 % en février.

Les fonds d’actions de l’Asie-Pacifique excluant le Japon présentent les pires résultats du mois, avec – 7,1 %. Les fonds d’actions de la Grande Chine (- 5,1 %) et ceux qui investissent dans les marchés émergents (- 3,2 %) et dans la région de l’Asie-Pacifique (- 2,3 %) n’ont guère fait mieux.

« L’aggravation des craintes inflationnistes, et plus particulièrement une incertitude sur la manière dont les banques centrales répondront à l’augmentation des prix pétroliers et alimentaires, ont aussi été des facteurs cruciaux dans le piétinement des rendements sur les marchés asiatiques », explique Morningstar Canada.