À compter de jeudi, les clients de RBC Banque Royale ne pourront plus souscrire les hypothèques de 4 ans à 2,99 % que leur propose le numéro un bancaire au pays.

En effet, le taux de ces contrats passera à 3,49 %, en hausse de 0,50 %.

Également, RBC augmentera à 5,44 % (+ 0,20 %) le taux de ses hypothèques à taux fixe de 5 ans et rajustera à 0,20 % (+ 0,10 %) le taux préférentiel de ses hypothèques à taux variable de 5 ans.

En janvier, la Banque de Montréal avait lancé la guerre des taux hypothécaires en proposant des contrats de 5 ans à 2,99 %. Ses concurrentes l’avaient imitée en offrant le même taux, mais pour une échéance de 4 ans.

Plusieurs organismes pointent du doigt l’accès à bas prix au crédit hypothécaire comme l’une des sources du surendettement des consommateurs.

Au début de l’année, lors d’un colloque sur la réforme de la Loi sur la protection du consommateur, le président de la Chambre des notaires du Québec soulignait : « Les nouvelles pratiques des prêteurs invitant leurs emprunteurs à constituer sur leur maison des hypothèques pour une valeur supérieure à leur besoin immédiat sont sans aucun doute une cause majeure de surendettement qui risque de leur être préjudiciable. »

En décembre 2011, Mark Carney, le gouverneur de la Banque du Canada, se disait préoccupé par la situation financière des ménages canadiens. Au cours d’une allocution à Toronto, il a déclaré : « Dans un contexte où les taux d’intérêt sont bas et le système financier fonctionne bien, l’endettement des ménages a augmenté de 13 points de pourcentage supplémentaires par rapport à leur revenu. À présent, les Canadiens sont plus endettés que les Américains ou les Britanniques. »

Pas plus tard que la semaine dernière, l’Institut Vanier de la famille sonnait l’alarme sur le fait que, au pays, le niveau d’endettement moyen par ménage se chiffre à 103 000 $, en hausse de 80 % en termes réels par rapport à 1990.

Le rajustement des taux hypothécaires que RBC a annoncé lundi leur plaira sans doute.