Desjardins Groupe d’assurances générales (DGAG), filiale spécialisée en assurance de dommages, a enregistré un bénéfice net de 22,8 millions de dollars au troisième trimestre, en baisse par rapport au même trimestre l’an dernier, alors que le bénéfice était de 28,6 millions.

Le recul du bénéfice est attribuable à la baisse marquée des revenus de placement, ce qui a par ailleurs affecté les revenus de l’ensemble du Mouvement Desjardins au dernier trimestre. Desjardins annonçait en effet il y a deux semaines que la chute des revenus de placement expliquait la baisse de 507 millions de ses revenus globaux au troisième trimestre.

Pour le secteur Assurance générale, les revenus de placement sont passés de 64,6 millions de dollars au troisième trimestre en 2011 à 37,9 millions de dollars au même trimestre cette année. Desjardins soulignait récemment que ce sont les portefeuilles obligataires qui ont connu une contre-performance, en raison de la situation des taux d’intérêt.

Croissance interne
Malgré la baisse du bénéfice net au niveau comptable, le secteur des assurances générales chez Desjardins a poursuivi sa croissance commerciale au troisième trimestre. Ainsi, les primes brutes souscrites se sont chiffrées à 517 millions de dollars, en hausse de 9,1 %. Pour les neufs premiers mois de 2012, les primes brutes atteignent 1 522 millions de dollars, une augmentation de 9 %.

« Nous connaissons une croissance soutenue sur tous nos marchés et dans toutes les régions du pays, et nous sommes en ligne pour atteindre un volume de primes de plus de 2 milliards de dollars d’ici la fin de l’exercice, dit Sylvie Paquette, présidente et chef de l’exploitation de DGAG. Il s’agit d’une performance remarquable si l’on tient compte du fait que notre croissance s’est réalisée entièrement à l’interne et de la vive concurrence sur le marché de l’assurance de dommages », ajoute Mme Paquette.

Concernant la baisse des revenus de placement, la présidente de DGAG considère que ceux-ci ont bien tenu le coup étant donné la réalité des taux d’intérêt, mais elle reconnaît que des défis se poseront pour l’avenir. « À mesure que nos placements seront reconduits à des taux inférieurs au cours des prochaines années, cela aura un effet négatif sur nos résultats. Heureusement, DGAG est bien positionnée pour faire face à cette situation puisqu’elle a dégagé un bénéfice technique pendant plus de 19 années consécutives », analyse Mme Paquette.