Les bonis qu’accordent les grandes banques canadiennes à leurs conseillers en placement et représentants en valeurs mobilières augmenteront de 8 % cette année, rapporte l’agence de presse Bloomberg.

La Banque Royale et la Banque Nationale devraient être les plus généreuses, avec des gratifications en hausse de 11 %. Suivent la Banque Scotia (+ 9,4 %), la Banque TD (+ 7,8 %) et la Banque de Montréal (+ 5,2 %). La Banque CIBC fait cavalier seul, avec une diminution des bonis de l’ordre de 2 %.

Collectivement, les grandes banques canadiennes ont mis en réserve 10,3 milliards de dollars qui seront distribués à leurs employés qui ont droit à une « rémunération variable ». L’an dernier, la cagnotte était de 9,5 milliards.

Interrogée sur ce mouvement de générosité, une porte-parole de la Banque Royale a indiqué à Bloomberg que son employeur avait enregistré des profits record cette année et qu’il avait atteint tous les objectifs qu’il s’était fixés. « Notre rémunération variable reflète la contribution des employés à ce succès », a-t-elle indiqué.

Ces bonis seront versés alors que les ventes d’instruments de valeurs mobilières ont reculé au Canada de 12 % à 27,3 milliards de dollars, calcule Bloomberg. Toutefois, la valeur des transactions impliquant des entreprises canadiennes a bondi de 14 % au cours de l’année. Ainsi, l’achat prévu de Nexen par la chinoise CNOOC pourrait se traduire par une contrepartie de 15,1 milliards de dollars. Quant à Progress Energy Resources, son acquisition par la malaisienne Petronas se conclura par un paiement de plus de 5 milliards de dollars. À elles seules, ces deux mégatransactions généreront plus de 150 millions de dollars en frais bancaires de toutes sortes.

La situation est moins rose chez nos voisins du sud, note Bloomberg. On estime que 20 % des employés qui ont droit à une rémunération variable n’en toucheront pas cette année. Les gratifications monétaires devaient diminuer de 2 % à la banque JPMorgan et de 10 % chez Citigroup. Malgré une bonne performance des bourses américaines en 2012, les volumes des transactions et la valeur de celles-ci ont été en baisse.