Un peu moins de 9 %. Voilà le niveau d’épargne que les Canadiens devront viser s’ils désirent atteindre leurs objectifs financiers à long terme, estime BMO dans un rapport sur l’épargne des ménages.

Certes, le redressement du marché boursier a permis d’enrichir le patrimoine des ménages, mais les Canadiens se contentent de ne mettre de côté que de 3 % à 4 % de leur revenu disponible.

« La perspective d’un prolongement de la période de rendement modeste des placements après la reprise récente suggère que les Canadiens ont tendance à épargner peu, en moyenne, et qu’ils ne pourront pas s’assurer un revenu de retraite adéquat », indique BMO.

Bien que le niveau d’endettement ait atteint 165 % du revenu disponible, les actifs financiers des ménages ont rebondi à 453 % du revenu disponible, constate BMO. Cette progression s’est vraisemblablement affirmée au 4e trimestre, les actifs dépassant alors le sommet record de 454 % enregistré en 2007, juste avant le début de la crise financière.

Comme les foyers continuent de prendre davantage de risques en vue d’obtenir des rendements plus élevés, les actions et obligations à rendement élevé profitent d’une demande accrue.

« Cette nouvelle tendance a permis de relever les actifs des ménages à un nouveau record, mais ne peut servir à continuer à combler le déficit d’épargne », prévient l’institution bancaire.

Selon BMO, les Canadiens auront probablement besoin d’environ 18 fois leur revenu de retraite désiré, indépendamment des prestations du RRQ (ou du Régime de pensions du Canada) et de la Pension de la sécurité de la vieillesse, pour pouvoir prendre une retraite confortable.