Vous êtes probablement étonné du rebond qu’ont connu les marchés ces derniers mois. Ce qui est encore plus surprenant, c’est que les titres ayant connu les plus fortes hausses ont été les titres les plus risqués. D’habitude, les investisseurs se réfugient vers des placements plus sécuritaires en période de récession. Cette fois-ci fut l’exception. Par exemple, selon le réputé gestionnaire de portefeuille Barry Allan, les obligations américaines de pacotilles (cotées CCC) ont augmenté trois fois plus que celles de meilleurs qualités (cotées BB). Ce nouvel appétit pour le risque et la hausse des marchés, nous amène à nous demander s’il est trop tard pour investir.

Actuellement, certains experts, semblent penser que le marché nous réserve encore de belles surprises. Selon le Wall Street Journal, les États-Unis subiront un déficit fiscal d’environ 1,58 billion (mille milliards) de dollars cette année. Cette dette est présente car le gouvernement américain désire investir massivement dans son économie. Dès lors, il semble possible que, dans les prochains mois, nous bénéficierons de nouvelles économiques encourageantes qui sauront se refléter positivement dans les marchés. Par exemple, selon Motor Intelligence, le mois d’août a enregistré des ventes d’automobiles neuves d’environ 1,26 million chez nos voisins du Sud. Devant cette demande, les chiffres de la fabrication automobile seront probablement positifs.

Mais quelles sont les limites du gouvernement américain ? Cette question est légitime car, à un certain moment dans toute récession, le gouvernement doit faire sa part pour stabiliser l’économie, mais il doit avoir la capacité de passer le flambeau aux consommateurs qui assureront la relève pour faire prospérer leur pays. Est-ce que le consommateur américain a la capacité, actuellement, de prendre cette relève ? Selon Reuters, la valeur nette des ménages américains a augmenté en août pour la première fois depuis 2007. Cette donnée et plusieurs autres nous donnent une image positive de l’avenir. Mais la prudence demeure.

La DeutscheBank, l’une des plus importantes banques au monde, projette que d’ici 2011, près de la moitié des maisons américaines possédant une hypothèque auront une valeur inférieure à celle-ci. Nous pouvons alors nous demander, le cas échéant, à savoir si un consommateur surendetté pourra soutenir un niveau de vie tel qu’il a maintenu par le passé et qui permettrait de sortir les États-Unis d’un marasme économique.

Devant ces risques, le gestionnaire Barry Allan, pense quand même que le marché peut croître dans les prochains 12 à 18 mois pour deux raisons. Premièrement, dès le prochain recul, un grand nombre d’investisseurs, ayant manqué le bateau, lors du dernier rebond, seront prompts à investir dans le marché pour toucher leurs parts des gains. Deuxièmement, comme nous venons d’en parler, nous pouvons faire face à plusieurs données économiques encourageantes, qui permettraient aux marchés de garder le vent dans les voiles.

Bref, peu importe votre opinion et la direction que les marchés prendront, une certitude reste : les marchés continueront à nous faire vivre des sensations fortes dans les prochains mois.