De nombreux conseillers, investisseurs et anciens clients dénoncent le fait qu’Earl Jones ne purgera finalement qu’une fraction de sa peine. Mais plusieurs ne sont toutefois pas surpris du verdict, qui respecte ainsi les suggestions de la Couronne et de la défense.

« C’est une farce, écrit Pierre-Paul, un lecteur de Conseiller.ca. Pourquoi pas 14 ans, le maximum disponible ? ».

Une centaine de victimes d’Earl Jones étaient présents au palais de justice de Montréal, lundi après-midi, lors du prononcé du jugement. Ils sont nombreux à s’attendre à ce que l’accusé ne passe pas des années derrière les barreaux.

Earl Jones a écopé d’une peine de 11 années d’emprisonnement, lui qui avait plaidé coupable, à la mi-janvier, à deux accusations globales reliées à des fraudes de plus de 50 millions $.

La juge Hélène Morin, de la Cour du Québec, a ainsi respecté les suggestions de la Couronne et de la défense, qui avaient toutes deux proposé d’imposer à Earl Jones une peine de 11 ans d’emprisonnement.

Les fraudes réalisées par Earl Jones touchent 158 comptes de clients.

La première accusation de fraude a trait à la période 1982-2004 pour des malversations totalisant 21,6 millions $.

La seconde accusation a trait à la période de septembre 2004 à juillet 2009, pour des malversations totalisant 29,7 millions $.

Les accusations ont été scindées en deux parce que la loi a été modifiée en 2004 pour porter les peines d’emprisonnement maximales dans de tels cas à 14 ans plutôt que 10.

Avec La Presse Canadienne.