Dans leur pratique, les conseillers sont de plus en plus tiraillés entre les exigences de leurs clients en matière de rendement, la volatilité des marchés et la nouvelle législation de plus en plus coûteuse. C’est ce qui ressort d’une étude de Natixis Global Asset Management Canada dévoilée hier par nos confrères d’Advisor.

Ce nouveau contexte les pousse à proposer à leurs clients des solutions qui peuvent paraître plus risquées. Mais 69 % des conseillers estiment que leurs clients ne sont pas toujours prêts à cela. Une très grande majorité d’entre eux affirment en effet que la complexité et la volatilité du marché renforcent la nécessité pour leurs clients de gérer leurs finances de manière active et donc, de faire appel à un guide professionnel. Ils estiment cependant qu’il est aujourd’hui très difficile de satisfaire les clients tout en répondant à la nouvelle législation et aux nouvelles normes. Une seule solution : réinventer sa pratique. Ou alors quitter l’industrie.

Natixis a sondé 150 conseillers à travers tout le Canada. Voici ses constats :

  • Les investisseurs espèrent un rendement annuel moyen de 9,3 % au-dessus de l’inflation. Les conseillers pensent que 4,8 % est plus réaliste.
  • Plus de la moitié des conseillers (51 %) affirment que leurs clients les ont contactés l’an dernier pour leur demander de l’aide face à la volatilité. En réponse, 75 % d’entre eux mettent en place des stratégies actives, comme l’utilisation d’actifs non corrélés.
  • Près de la moitié d’entre eux utilisent des investissements passifs, parce que nombre de portefeuilles dits actifs suivent de trop près les tendances du marché.
  • Pour 73 % d’entre eux, se conformer strictement à la nouvelle réglementation en matière de transparence et de divulgation est un véritable défi, pour ne pas dire un frein pour la croissance de leurs affaires.
  • Près du tiers d’entre eux (32 %) avouent qu’ils vont se séparer de leurs clients les moins riches à cause de la nouvelle réglementation.
  • Durant les trois prochaines années, 30 % d’entre eux planifient un énorme virage qui pourrait se traduire par la vente de leur clientèle, la fusion avec une autre société, voire même quitter l’industrie ou prendre leur retraite.
  • La grande majorité des conseillers (82 %) ne sont pas inquiets vis-à-vis de l’automatisation, car les robots-conseillers ne peuvent pas mettre des stratégies en place, notamment dans un contexte de volatilité des marchés.

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