En septembre, et pour le sixième mois d’affilée, les saisies domiciliaires et préavis d’exercice (préavis de saisie) ont enregistré une hausse au Québec, selon les plus récentes données de JLR.

Seule bonne nouvelle, l’augmentation a été moins importante le mois dernier que les cinq précédents, souligne la firme, qui précise que d’après les actes publiés au Registre foncier, 861 préavis d’exercice ont été émis en septembre sur une ou des propriétés dans la province, soit un bond de 11 % comparativement à la même période en 2015.

Malgré cette hausse, le nombre total de préavis d’exercice publié pour le mois est descendu sous la barre des 900, ce qui n’avait pas été vu depuis mars dernier, indique toutefois JLR.

UN NIVEAU INÉGALÉ EN SEPT ANS

Sur 12 mois, 10 441 préavis d’exercice ont ainsi été publiés dans l’ensemble du Québec, soit une croissance de 5 % par rapport à la période d’octobre 2014 à septembre 2015. Il s’agit d’un nombre inégalé en sept ans.

Toujours en septembre, 207 saisies ont par ailleurs été recensées, soit 2 % de plus qu’au même moment en 2015. Malgré une sixième hausse consécutive, l’augmentation a été faible et « laisse croire à un début de ralentissement », indique JLR. Sur 12 mois, la progression a été de 12 % pour atteindre 2 652 saisies.

Selon JLR, plusieurs facteurs sont à l’origine de la tendance à la hausse observée au cours des six derniers mois. D’abord, la dette des ménages atteint des sommets au pays avec un ratio de 169,85 en proportion du revenu disponible au deuxième trimestre, d’après les données de Statistique Canada.

LONGS DÉLAIS DE REVENTE

Ensuite, après quelques mois d’amélioration, le taux de chômage au Québec a augmenté de 0,1 % en août, comparativement à juillet, pour atteindre 7,1 %.

Enfin, le délai de revente a poussé à la hausse le nombre de mauvaises créances. En effet, malgré une reprise des ventes cette année, ces délais demeurent relativement longs, si l’on en croit les données de la Fédération des chambres immobilières du Québec.

Les copropriétés sont particulièrement affectées par ce phénomène, tout comme les régions plus éloignées, précise JLR. Or, un long délai de revente implique une plus grande difficulté à revendre à bon prix afin de rembourser le ou les prêteurs en cas de problèmes financiers. De ce côté, la firme prévoit toutefois une amélioration étant donné la reprise.

CINQ RÉGIONS PARTICULIÈREMENT TOUCHÉES

Les hausses de mauvaises créances semblent être présentes partout au Québec, puisque aucune région n’a connu d’amélioration au cours des 12 derniers mois. Néanmoins, les régions de Montréal, du Centre-du-Québec, de Chaudières-Appalaches, de la Capitale-Nationale et de la Montérégie présentent des portraits assez stables par rapport à l’année précédente.

Certaines parties de la province montrent des hausses plus marquées, même si ces données sont à prendre avec précaution, car le nombre de transactions y est relativement faible. Par conséquent, la situation peut changer rapidement, nuance JLR. Les régions les plus durement touchées par les augmentations au cours des derniers mois sont le Bas-Saint-Laurent, la Mauricie, l’Estrie, l’Abitibi-Témiscamingue et la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

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