Malgré la menace d’un ralentissement de l’immobilier, les banques canadiennes demeurent un investissement solide pour l’avenir; cependant, les compagnies d’assurance offrent des occasions légèrement plus intéressantes, remarque Stephen Carlin, gestionnaire de portefeuille à Gestion d’actifs CIBC.

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« Le marché immobilier reçoit beaucoup d’attention ces temps-ci. J’éviterais de parler d’un risque d’effondrement, cependant, il faut être conscient que la tendance actuelle n’est pas durable. Nous nous attendons à un ralentissement du marché », dit Stephen Carlin.

« Le gouvernement et des organismes tels que la SCHL ont essayé de ralentir le marché, par exemple avec des primes d’assurance de la SCHL plus élevées, des taxes sur les investissements étrangers, ou un resserrement des normes de souscription », poursuit-il.

Selon Stephen Carlin, le seul risque pour les banques est lié aux hypothèques non assurées par la SCHL. Or, il s’agit d’une petite portion de leurs activités. Les investisseurs doivent se rappeler que d’autres composantes influencent la performance des banques, telles que la gestion d’actifs, les cartes de crédit ou les services bancaires de détail. « Elles devraient supporter et traverser facilement un ralentissement du marché immobilier », conclut-il.

Stephen Carlin reconnaît qu’une partie des actifs en services financiers de son portefeuille sous gestion a été déplacée vers le secteur de l’assurance. Mais ce n’est pas à cause d’un risque du côté des banques, insiste-t-il.

« C’est une question de valeur avant tout. Les éléments fondamentaux et les performances des banques demeurent solides, mais leurs titres sont à des niveaux élevés historiquement. Tandis que du côté des compagnies d’assurance, nous entrevoyons de meilleures performances à long terme. Donc c’est vraiment une question de performance relative entre les deux secteurs. »