Homme d'affaires en train d'apposer sa signature sur un document.
Photo : Nonwarit Pruetisirirot / 123RF

Parmi les caractéristiques d’une bonne formation, il y a la qualité, la clarté du langage utilisé. Parlons un peu de ce langage et de ses différents aspects.

Peu importe que nous utilisions la langue de Molière ou celle de Shakespeare, nous nous devons de nous exprimer correctement et avec clarté.

Distinguons trois sortes de langage :

  • écrit
  • parlé
  • informatique

Quelques mots sur chacun :

  • Le langage écrit

C’est bien là le langage le plus difficile à maîtriser ! Il faut construire correctement sa phrase, respecter la grammaire (souvenons-nous, pour les plus âgés, du Maurice Grevisse de notre adolescence) et atteindre zéro faute en orthographe.

Une vieille petite histoire : années 1955-1956, j’étais en rhétorique (dernière année du cours classique) au Collège Cardinal Mercier en Belgique. Mon professeur, feu l’abbé Voussure, n’aimait pas les fautes d’orthographe. Pour nous encourager à écrire sans faute, il décréta ceci : « Dans la correction de vos rédactions hebdomadaires, lorsque j’arriverai à la troisième faute d’orthographe, j’arrêterai la correction et vous obtiendrez immédiatement un gros zéro ». Trois mois plus tard, nous ne faisions plus de fautes d’orthographe. La méthode était efficace. J’ai gardé un merveilleux souvenir de ce professeur efficace.

Une toute jeune petite histoire : en 2019, nous avons procédé à l’analyse de quelques formations accréditées par les Autorités. L’une de celles-ci, proposée par une personne très compétente, que nous connaissions depuis de nombreuses années, était rédigée dans un langage truffé de fautes de français, de fautes d’orthographe et de phrases incomplètes. Toutefois, le contenu et la structure étaient solides et intéressants. Avant d’accréditer cette formation, les Autorités auraient dû parcourir le texte et le retourner à l’auteur pour corriger son langage maladroit et disgracieux. Elles ne l’ont pas fait parce que les procédures d’accréditation sont purement formalistes et superficielles.

  • Le langage parlé

Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement,

Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Cette citation de Nicolas Boileau illustre l’idéal vers lequel tout formateur devrait tendre.

Le conférencier doit respecter ici les mêmes préceptes que ceux applicables au langage écrit. De plus, il doit articuler clairement ses paroles pour que ses auditeurs les comprennent sans effort.

Dans son langage verbal, il peut utiliser une certaine dose d’humour pour éviter que son auditoire ne s’endorme ! Toutefois, ne craignons pas d’appeler un chat un chat. Ne sombrons pas dans la simplification comme celle des « woke ». Le langage parlé offre plus de flexibilité que le langage écrit, car les paroles s’envolent tandis que les écrits restent.

  • Le langage informatique

Les techniques informatiques nous permettent toutes sortes d’applications passionnantes pour améliorer la présentation des formations à distance.

Par exemple, faire participer activement l’élève en lui posant des questions de vérification de la compréhension de l’élément abordé. Lorsque l’élève répond à une question erronément, l’ordinateur le corrige et fournit la bonne réponse avec une explication adéquate. Les possibilités intéressantes ne manquent pas.

Toutefois, le coût de la production d’une formation ainsi super-perfectionnée peut devenir prohibitif pour celui qui n’est pas soutenu par une grande institution financière ou l’équivalent, ce qui est notre cas. La recherche d’un équilibre qualité/coût de production est importante pour produire des formations fructueuses et originales.

Suggestion : les autorités accréditant les formations devraient examiner, ne serait-ce que sommairement, les textes des formations proposées. Si nécessaire, elles devraient les renvoyer à l’auteur pour correction, jusqu’à ce que le résultat soit satisfaisant.

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* Les opinions émises dans cet article sont celles de son auteur et ne reflètent pas nécessairement les vues de Conseiller.