Le secteur de la santé provoque certaines inquiétudes quant à sa capacité à augmenter ses prix et aux perspectives de changements réglementaires. Cependant, il est toujours possible d’y trouver de belles occasions en sélectionnant les titres selon certains critères clés, explique Alessandro Valentini, gestionnaire de portefeuille pour Causeway Capital Management à Los Angeles.

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« La capacité d’augmenter les prix des médicaments n’est pas une problématique nouvelle; on y fait face depuis plusieurs années dans tous les sous-secteurs de la santé, notamment le diabètre ou les maladies respiratoires. L’une des causes principales a été la consolidation du côté des acheteurs », dit Alessandro Valentini.

Le gestionnaire considère cependant que ses propres placements sont relativement à l’abri de ce phénomène, pour deux raisons.

« D’abord, les entreprises où nous investissons présentent une large diversification. Par exemple, Novartis est l’un des chefs de file de la fabrication de médicaments génériques, mais c’est aussi le société mère d’Alcon, une entreprise de premier plan dans l’ophtalmologie, et elle partage des activités avec GlaxoSmithKiline dans les soins de santé aux consommateurs », détaille l’expert.

« Ensuite, nous portons attention au cahier de projets en cours. Si ces derniers sont innovants et apportent réellement de nouvelles solutions médicales, ils peuvent résister à la pression sur les prix », poursuit Alessandro Valentini.

Il cite deux exemples : la suisse Roche, l’un des chefs de file de l’oncologie, et la britannique AstraZaneca, qui se distingue dans l’immunologie.

« Si les molécules développées sont innovantes, la pression sur les prix est moindre que pour des entreprises qui lancent plutôt des médicaments de suivi ou d’imitation (follow-up, me-too drugs) », conclut-il.