Encore un mois de passé où les marchés sont en hausse. Lorsqu’on analyse l’indice par secteur, on constate une augmentation parmi la grande majorité des industries. Cependant, certains secteurs, avec de bonnes bases, n’ont pas augmenté.

Le secteur de l’agriculture en est un exemple. Un des indicateurs est le Deutsche Bank Agriculture Index qui se compose de maïs, de blé, de soya et de sucre.

Malgré la récessionmondiale, les inventaires de nourriture n’ont pas beaucoup diminué, selon l’éditorialiste Alan Abelson, de l’hebdomadaire Barron’s, paru le 26 octobre dernier. Lors des 12 derniers mois, cet indice a fléchi de 12 %. Un autre secteur est l’industrie de l’eau. Le fonds PowerShares Water Ressources Portfolio,basé sur l’indice Palisades Global Water Index, est en baisse de – 32,15 % depuis son sommet en 2007.

Malgré ce recul, Alan Albelson, croit que ces types de classes d’actifs possèdent de bons atouts nous permettant de croire qu’elles retrouveront la faveur des investisseurs. Par exemple, la Chine et le Canada possèdent chacun environ 7 % de l’accès à l’eau potable sur la planète. Cependant, la Chine a une population 40 fois plus élevée que le Canada. Si on ajoute les millions de nouveaux citadins chinois qui augmentent leur consommation personnelle d’eau, cela aura un impact majeur sur l’accès aux réserves d’eau potable.

De plus, seulement 15 % des terres en Chine sont arables. En chiffre, la Chine a accès à 10 % des terres arables à travers le monde. Mais le pays possède 22 % de la population mondiale. Devant ce manque d’équilibre entre l’offre et la demande, il ne serait pas surprenant d’observer
un fort accroissement de la demande d’eau, de grain et de nourriture. Les sociétés oeuvrant dans ces secteurs d’activités en profiteront. Bref, malgré la forte hausse des marchés, certains secteurs peuvent offrir de belles occasions d’investissement à long terme.

Évidemment, avant de songer à ajouter ces types d’investissements, dans votre répartition d’actif, vous devez vous assurer qu’elles conviennent à votre profil d’investisseur. Si c’est le cas, allouez une faible pondération dans ce secteur, car ce sont des placements complémentaires.
Dans un autre ordre d’idée, Moody’s a fait paraître son classement des banques. Pour la seconde année, le Canada est à la tête du peloton sur 95 pays, devant Singapour et Hong Kong. Ce qui a permis aux banques canadiennes de tirer leur épingle du jeu, c’est le contexte économique.

Bon nombre de banques américaines et européennes demandent à leur gouvernement de les aider par des injections de capitaux massifs. Pendant ce temps, les banques canadiennes peuvent même se payer le luxe de regarder des occasions d’achats à l’étranger. Cependant, il ne faut pas oublier que cette stabilité a un prix. Le fait que le Canada compte un petit lot d’intervenants, soit un environnement oligopolistique dans le secteur bancaire, réduit la compétition et ne joue pas toujours en faveur du consommateur.