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Peu importe l’incertitude des marchés, les États-Unis n’ont pas leur pareil pour produire des entreprises de grande qualité, croit Murdo MacLean, gestionnaire de placements chez Walter Scott & Partners, à Édimbourg en Écosse.

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« Il y a une raison pour laquelle les titres américains représentent plus de la moitié de notre stratégie mondiale. Ça a toujours été l’endroit idéal pour dénicher des histoires prometteuses de croissance à long terme », dit Murdo MacLean.

Justement, des membres de son équipe ont récemment effectué une tournée américaine de cinq semaines, au cours de laquelle ils ont visité plus de 50 sociétés d’un océan à l’autre et dans une variété de secteurs.

« Il a été frappant de constater que nous étions souvent les premiers gestionnaires de portefeuille à venir rencontrer les gens en personne [depuis la pandémie]. L’équipe des relations avec les investisseurs d’Amazon, par exemple, nous a dit que nous étions les premiers à leur rendre visite, même si leur titre n’est pas dans nos portefeuilles », raconte Murdo MacLean.

« Parmi les rencontres les plus intéressantes, il y a eu le PDG de Edwards Life Sciences, une société spécialisée en valves cardiaques artificielles, dans laquelle nous avons investi. Malgré les défis à moyen terme, ils ont une feuille de route encourageante à long terme. Enfin, les gens de Microsoft, l’un de nos placements de longue date, nous ont fait réaliser qu’ils étaient en fait déjà très présents dans le métavers, dont Facebook parle beaucoup, du fait de leur présence dans les jeux vidéos », poursuit l’expert.

Il dit avoir été convaincu par ces expériences que les États-Unis jouent un rôle essentiel dans la « génération d’idées » au niveau mondial, et ce pour de longues années à venir.

Bien sûr, il reconnaît que les perspectives économiques ne sont pas aussi roses qu’elles l’ont été.

« Nous n’adoptons jamais une approche de placement descendante; nos compétences se trouvent plutôt dans l’identification des bonnes entreprises. Cela dit, les États-Unis offrent un environnement d’investissement plus favorable que l’Europe, par exemple, qui subit les mêmes pressions inflationnistes, mais qui fait aussi face à une crise énergétique. Sa dépendance continue à l’énergie russe est un problème qui lui est unique, et risque de durer », analyse Murdo MacLean.

Quant à l’Asie, elle comporte de nombreuses promesses, mais les restrictions liées à la COVID-19 empêchent encore d’aller vérifier l’état de la situation sur place dans plusieurs pays.

« On aurait pu croire que cela serait derrière nous à présent, et il est surprenant que ces restrictions aient autant persisté. Mais cela veut dire qu’une forte reprise est à prévoir et que de nombreuses entreprises vont en profiter. La demande de produits asiatiques va continuer d’être élevée. Nous comptons donc bien aller faire une tournée au Japon, en Corée du Sud et en Asie du Sud-Est en deuxième moitié d’année ! »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.