Une personne assise à une table devant un ordinateur la main posée sur un cahier, prête à écrire.
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L’inflation est là pour rester et la Banque du Canada pourrait encore hausser son taux directeur de 0,75 % en septembre, selon Avery Shenfeld, économiste en chef de la CIBC.

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« Tout Canadien ayant visité une station d’essence ou une épicerie dans la dernière année sait que l’inflation se poursuit à un rythme déplaisant et la Banque du Canada s’efforce de la ramener autour des 2 % », observe Avery Shenfeld.

La bonne nouvelle, selon l’expert, c’est que nous pourrions bien être arrivés au pic du phénomène, comme l’indique l’accalmie récente des prix de l’essence et de certains ingrédients de base. « Mais cela va prendre du temps à se refléter sur votre boîte de Corn Flakes », prévient-il.

« La route est encore longue avant de parvenir à 2 % d’inflation. Certaines dépenses comme les loyers, par exemple, continuent de grimper. Cela laisse croire que la Banque du Canada va encore hausser son taux directeur pour ralentir la croissance économique et relâcher la pression sur les consommateurs. Elle pourrait ajouter trois quarts de pourcentage, probablement d’un seul coup en septembre, si elle est pressée. Le taux cible du financement à un jour deviendrait alors 3,25 %, et cela devrait être suffisant pour contrer l’inflation d’ici le début 2023 », entrevoit Avery Shenfeld.

Il note qu’aux États-Unis, la situation n’est pas plus rose et que nos voisins du Sud « sont loin d’être sortis du bois ».

« Le risque pour les investisseurs, c’est que nos banques centrales jugent encore que l’inflation ne baisse pas assez vite, et qu’elles amènent leurs taux plus près des 4 %. Cela pourrait donner lieu à une récession même s’il s’agit simplement d’un ralentissement économique au départ », poursuit l’économiste.

Dans ce contexte, selon lui, les investisseurs canadiens peuvent se tourner vers les certificats de placement garanti (CPG).

« Ils finissent par verser un rendement raisonnable; il n’est pas très attrayant quand on considère l’inflation, mais on ne s’attend pas à voir celle-ci rester autour de 4 à 5 % dans les cinq prochaines années. Si on parvient à ramener l’inflation à 2 % en 2023, alors les CPG donneront un rendement après inflation raisonnable sur l’horizon de cinq ans », dit Avery Shenfeld.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.