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Le gouvernement de Justin Trudeau créera une nouvelle prestation de transition pour aider les travailleurs qui épuiseront leurs prestations d’urgence en cas de pandémie et qui ne seront pas admissibles à l’assurance-emploi.

La Prestation canadienne d’urgence (PCU), qui totalise 80 milliards de dollars, devrait prendre fin au cours des prochaines semaines. Les personnes qui auront toujours besoin d’assistance financière à ce moment et qui sont admissibles à l’assurance-emploi seront transférées vers ce programme distinct.

Mais les nombreuses personnes qui ne peuvent pas bénéficier de l’assurance-emploi, comme les travailleurs contractuels ou sur demande, auront accès à une prestation transitoire parallèle similaire à l’assurance-emploi, a expliqué le premier ministre Trudeau vendredi matin.

Cette prestation comprendra également un accès à de la formation et la possibilité d’effectuer un certain nombre d’heures de travail sans que le montant des allocations en soit diminué, a indiqué M. Trudeau.

Il a précisé que des détails supplémentaires seraient dévoilés ultérieurement.

Les données les plus récentes sur la PCU montrent qu’en date du 26 juillet, le gouvernement fédéral avait versé 62,75 milliards en prestations à 8,46 millions de personnes depuis le lancement de ce programme d’urgence.

Environ la moitié de cette somme a été décaissée pour des travailleurs admissibles à l’assurance-emploi, ce qui signifie que l’autre moitié des prestataires risquaient de se retrouver sans revenu à l’expiration du programme.

« Personne ne sera laissé pour compte, a promis M. Trudeau, vendredi. On va aussi créer un programme de prestations de maladie et de prestations pour proches aidants. »

Ces annonces ont été saluées autant par les représentants des entreprises que par les défenseurs des droits des chômeurs.

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) affirme avoir demandé à plusieurs reprises au gouvernement de transférer la PCU vers le régime d’assurance-emploi.

« Contrairement à la PCU, le régime d’assurance-emploi comprend des mécanismes intrinsèques de contrôle et d’intégrité, comme l’exigence de recherche d’emploi et de disponibilité de ceux qui en bénéficient », souligne le CPQ dans un communiqué.

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses se réjouit pour sa part de la création d’une nouvelle prestation pour les travailleurs atypiques.

« L’inclusion de ceux et celles non admissibles à l’assurance-emploi, notamment les travailleurs et travailleuses autonomes, est une nécessité, et franchement, un élément à conserver de manière permanente pour le filet social », a estimé le porte-parole du regroupement, Pierre Céré.