Un homme d'affaire sur un sous-marin au milieu d'une mer en tempête. Il regarde au loin avec une longue vue.
alphaspirit / 123rf

On peut s’attendre à de la volatilité à mesure que les banques centrales resserrent leurs politiques, et les actions de type valeur vont en profiter, selon Peter Hardy, vice-président et gestionnaire de portefeuille clients pour American Century Investments à Kansas City (Missouri).

Cliquez ici pour entendre l’entrevue complète en baladodiffusion sur Gestionnaires en direct, de la CIBC

« Les perspectives macro-économiques n’entrent pas vraiment en ligne de compte lors de nos décisions d’investissement. Nous établissons plutôt un scénario normal et un scénario pessimiste pour chaque entreprise du portefeuille, puis nous prenons le meilleur niveau de risque pour les rendements que nous cherchons. Si nous faisions des conjectures macro-économiques, nous tomberions dans la surenchère et les comportements spéculatifs », dit Peter Hardy.

Selon l’expert, les prochains mois sont plutôt « faciles » à anticiper, puisqu’on sait déjà que les pressions inflationnistes de par le monde vont pousser les banques centrales à repenser leurs politiques monétaires en cours. Nous allons passer d’un environnement d’apaisement quantitatif, où l’argent est facile à trouver, à un environnement de « resserrement quantitatif, où l’accès à l’argent est plus restreint ». On peut donc s’attendre à une volatilité accrue dans le trimestre à venir, d’après Peter Hardy.

« La grande question est plutôt : qu’est-ce qui va se passer ensuite ? La croissance économique peut-elle rester vigoureuse malgré ce processus de normalisation ? Les pressions inflationnistes vont-elles se calmer en seconde moitié d’année grâce aux changements de politiques monétaires ? Des conséquences inattendues vont-elles survenir à l’étranger, du même type que la mésaventure d’Evergrande en Chine ? C’est à ces questions qu’il va falloir répondre », enchaîne Peter Hardy.

« En ce moment, tous les marchés développés sont dans un creux, et la Banque Centrale européenne n’a pas l’intention pour sa part de changer de politique monétaire. À quoi s’attendre pour la suite ? Encore une fois, j’entrevois une volatilité accrue. En période de volatilité, les États-Unis deviennent un refuge pour les investisseurs, et il se pourrait donc que leurs marchés d’actions performent davantage que le reste du monde », avance-t-il.

La récente chute des marchés est selon lui la conséquence d’un repositionnement des investisseurs vers des actifs moins risqués, et les titres de style valeur ont donc le vent dans les voiles.

« Beaucoup de ces titres s’échangent à des prix attractifs, car ils ont été boudés par les investisseurs. Avec la normalisation des taux d’intérêt et la fin de l’apaisement quantitatif, on devrait voir les titres de style valeur de qualité supérieure l’emporter sur le reste du marché », analyse-t-il.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.