Nul n’est à l’abri d’un accident ou d’une maladie grave. Au-delà de l’impact émotionnel, les congés de maladie ont souvent des conséquences financières pour la personne touchée et sa famille. Voici cinq recommandations qui permettront à votre client d’éviter le pire.

1. Faire l’inventaire des protections

Lorsqu’une personne reçoit un diagnostic de maladie grave ou subit un accident qui implique un arrêt de travail, sa santé devient sa préoccupation principale.

« Elle n’a alors pas besoin d’être submergée de paperasse, estime Julie Roy, planificatrice financière chez Gilbert et associés. Le travail du conseiller est d’accompagner le client pour remplir les formulaires de réclamation et faire le suivi avec l’assureur. »

Outre l’assurance invalidité ou l’assurance maladies graves, le conseiller peut dénicher d’autres mesures d’aide auxquelles son client peut avoir droit, selon son état de santé.

« Il peut bénéficier de compensations publiques, dépendamment de la maladie ou de l’accident, indique Jean-Maurice Vézina, planificateur financier. Le conseiller doit faire l’inventaire des possibilités pour pouvoir dire au client quelles ressources il devrait aller chercher. »

Et si la personne n’a pas d’assurance? « S’il s’agit d’un de mes clients et que je ne me suis pas assuré qu’il ait des protections, je n’ai pas fait mon travail! », s’exclame M. Vézina.

« Si la personne n’a aucune protection et aucune réserve financière, c’est un défi! admet Anne-Marie Girard-Plouffe, planificatrice financière et associée à Option Fortune. Il faut voir alors comment le conjoint peut combler les besoins. On peut aussi aller chercher de l’argent sur une marge de crédit hypothécaire, ce qui engendrera cependant des dettes et nécessitera de revoir le budget. »

2. Identifier les nouveaux revenus et les nouvelles dépenses

Dès lors que les réclamations auront été envoyées aux compagnies d’assurance, le conseiller devra identifier les nouvelles sources de revenu de son client. « Il faut déterminer si ses revenus vont changer et s’il subira des pertes », explique Jean-Maurice Vézina.

De la même façon, il faudra identifier les nouvelles dépenses engendrées. « Dans certains cas, la maladie nécessite des aménagements dans la maison ou l’acquisition d’équipements », précise Anne-Marie Girard-Plouffe.

D’autres dépenses peuvent quant à elles disparaître, notamment celles liées au travail. « En cas d’invalidité, les dépenses d’essence pour se rendre au travail, ou celles liées à l’habillement, peuvent disparaître », note Julie Roy.

3. Mesurer l’impact de la maladie sur la famille

Le conjoint ou la conjointe ne doivent pas être oubliés, car l’arrêt de travail pour cause de maladie a des répercussions directes sur toute la famille.

Anne-Marie Girard-Plouffe

« Il est important de vérifier si le conjoint a un programme de disponibilité pour pouvoir aider, explique Jean-Maurice Vézina. En présence d’une maladie grave, il doit souvent assister le malade et ne prend pas toujours le temps de vérifier avec son employeur ce qu’il peut faire, si bien qu’il se retrouve dans une situation où il n’a plus de congés de maladie. »

Il est aussi essentiel de faciliter la suite des événements pour la famille, même s’ils ne sont pas toujours prévisibles : « Lorsqu’un client est victime d’une maladie grave qui met sa vie en danger, il ne faut pas oublier de vérifier si ses papiers sont en ordre, notamment le testament et le mandat en cas d’inaptitude », ajoute Anne-Marie Girard-Plouffe.

4. Assurer le patrimoine à long terme

L’invalidité d’une personne peut durer quelques semaines, quelques mois, ou devenir permanente. Quelle que soit la situation, le conseiller devra assurer son patrimoine à long terme.

« Lorsqu’il faut acheter des équipements, comme un fauteuil roulant, ou installer des rampes, il ne faut pas épuiser le patrimoine en deux ou trois ans, fait remarquer Jean-Maurice Vézina. La gestion du patrimoine doit être accomplie de façon très sécuritaire. »

Par ailleurs, il n’est pas toujours nécessaire de cesser d’épargner. « Si le client a une bonne protection qui parvient à remplacer son revenu, il peut continuer d’épargner », précise Julie Roy.

5. Revoir la situation régulièrement

L’invalidité n’est pas un long fleuve tranquille. Plusieurs changements peuvent survenir, comme la dégradation de l’état de santé du client, ce qui peut nécessiter le recours à de nouvelles aides ou de nouvelles installations, ou sa guérison et son retour au travail. C’est pourquoi le conseiller doit assurer un suivi régulier. « Il faut réviser la situation financière du client deux ou trois fois par année pour s’assurer qu’il ne manquera pas d’argent », conclut M. Vézina.

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