Alors qu’il a récemment vendu pour plus de 100 millions de dollars d’actions d’Amaya, David Baazov se présente désormais comme le président du conseil d’administration de la société privée d’investissement Ahaka Capital, rapporte La Presse.

Pour l’occasion, le fondateur et ex-PDG de la firme de Pointe-Claire, propriétaire, notamment, du site PokerStars, fait équipe avec Jake Malczewski, un ancien avocat spécialisé en fiscalité internationale et fusions et acquisitions à KPMG, précise le quotidien montréalais.

Inscrite au registre des entreprises du Québec depuis la fin de l’été dernier, Ahaka Capital a son adresse officielle sur l’avenue McGill College, dans le centre-ville de Montréal. Sur son profil LinkedIn (en anglais seulement), elle se définit comme « une société multinationale de capital-investissement qui investit dans des entreprises (…) à l’échelle mondiale et à tous les stades de développement ».

« APPROCHE HAUTEMENT OPÉRATIONNELLE »

Sur sa page LinkedIn, Jake Malczewski indique pour sa part qu’il est « responsable d’évaluer les occasions d’affaires, de coordonner et de négocier les transactions pour Ahaka Capital », relève La Presse, qui ajoute qu’il s’occupe aussi de « déterminer le moment de monétiser les investissements effectués (stratégies de sortie) ».

« Notre approche est hautement opérationnelle. Nous soutenons les entreprises dans lesquelles nous investissons sur le plan du développement des affaires, du financement, des fusions et acquisitions ainsi que de la stratégie », annonce le site web de la firme (en anglais). « Nos fondateurs ont créé et dirigé des entreprises dont la valeur dépasse aujourd’hui les cinq milliards de dollars », indique-t-il également.

La semaine dernière, David Baazov avait vendu sept millions d’actions d’Amaya, ce qui lui avait rapporté 133 millions de dollars, note La Presse, qui rappelle que l’ex-PDG demeure à ce jour le principal actionnaire individuel de l’entreprise de Pointe-Claire, puisque les actions qu’il détient encore représentent une valeur d’environ 350 millions.

EN PROCÈS À PARTIR DU 20 NOVEMBRE

Accusé de délit d’initié par l’Autorité des marchés financiers (AMF), le fondateur d’Amaya avait officiellement quitté son poste de PDG à la mi-août 2016, cinq mois après avoir dû abandonner ses fonctions, de façon temporaire, afin préparer sa défense face à ces allégations.

Il fait aujourd’hui face à cinq chefs d’accusation de la part de l’AMF, qui le soupçonne d’avoir facilité des opérations alors qu’il se trouvait en possession d’information privilégiée, d’avoir influé ou tenté d’influer sur le cours des titres d’Amaya et d’avoir communiqué de l’information privilégiée. Son procès, ainsi que celui de ses deux co-accusés, Benjamin Ahdoot et Yoel Altman, doit débuter le 20 novembre devant la Cour du Québec à Montréal et il pourrait durer jusqu’au printemps 2018.