Le gestionnaire de portefeuille Craig Porter, de Front Street Capital à Toronto, nous a offert un tour du monde des matières premières lors d’une récente entrevue téléphonique.

Cliquer ici pour entendre l’entrevue complète en baladodiffusion sur Gestionnaires en direct.

Ses zones « chaudes » : l’Afrique occidentale et l’Amérique du Sud, pour le pétrole, le gaz et les mines, plus particulièrement en Colombie où le gouvernement a su créer un climat hospitalier pour les entreprises ces dernières années.

De l’autre côté du globe, la Chine offre toujours une perspective de croissance à long terme puisque la construction massive d’infrastructures se poursuit avec l’exode rural. Le pays consomme 40% du ciment mondial et attire de nombreuses autres matières premières comme le cuivre.

L’enjeu de l’approvisionnement devrait s’accentuer ; alors que les économies à émergence rapide comme la Chine, la Russie, l’Inde et le Brésil ont une faim accrue de matières premières, l’offre risque de ne pas être à la hauteur de la demande, ce qui provoquera une hausse des prix.

Front Street investit peu sur les grands noms comme Exxon Mobil qui offrent une « très faible croissance » malgré la hausse du prix de l’essence, explique Craig Porter. Les entreprises qui comptent sont les intermédiaires, « les juniors qui sont capables de doubler leur production en quelques années ».

Du côté de l’exploration et du forage, les budgets ont beaucoup augmenté, ce qui a généré des gains importants sur les titres, notamment dans les métaux comme le cuivre et le fer.

Dans la nervosité des derniers mois, le marché a été attiré par les liquidités et a boudé les entreprises à petite capitalisation pour se réfugier auprès des fortes capitalisations. Résultat : les « juniors » ont connu de fortes chutes de performance au cours du dernier trimestre. D’où l’intérêt d’investir, selon Craig Porter.

« Nous visons les entreprises avec un potentiel de croissance », résume-t-il. « Nous parlons avec les équipes de direction pour voir où elles vont faire évoluer leur production et estimer leur valeur avant que le marché ne la reconnaisse. »