L’an dernier, la vigueur de l’économie québécoise a entraîné une diminution du nombre de propriétaires en défaut de paiement, spécialement en novembre et en décembre, selon les données que vient de publier JLR.

D’après les actes publiés au Registre foncier du Québec, seuls 532 préavis d’exercice ont ainsi été émis le mois dernier pour l’ensemble de la province, ce qui représente un recul de 14 % par rapport à la même période en 2016.

Ce résultat est le plus bas depuis que les préavis d’exercice sont compilés par JLR, c’est-à-dire janvier 2009, souligne la firme. Celle-ci rappelle que l’année écoulée a globalement été marquée par une tendance baissière dans ce domaine, avec une baisse totale de 11 % de ce type de mauvaises créances pour un total de 7 952 dossiers.

VERS DES NIVEAUX HISTORIQUEMENT BAS?

Du côté des délaissements, la tendance a également été à la baisse, puisque seuls 152 actes de ce type ont été enregistrés, soit une baisse de 23 % comparativement à décembre 2016. JLR relève que ce nombre se rapproche du minimum historique de 140 actes émis en février 2013, tandis que des diminutions ont été notées pour quatre des six derniers mois de l’année. Là encore, la tendance a donc globalement été à la baisse, souligne la firme, puisque 2 540 délaissements ont été recensés en 2017, ce qui constitue un recul de 7 % comparé à 2016.

JLR prévoit que cette tendance à la baisse devrait se poursuivre en début d’année, et même à plus long terme si le marché immobilier continue d’être dynamique, ce qui pourrait tirer les mauvaises créances à des niveaux historiquement bas.

Les raisons d’un tel optimisme résident notamment dans le taux de chômage, qui a atteint un creux historique à 5,4 % en novembre dans la Belle Province, alors qu’un an auparavant celui-ci se situait plutôt à 7,6 %. Sur près de deux ans, cela représente une diminution de 2,2 % et JLR estime que « cette amélioration importante a pu aider à limiter le nombre de ménages en difficulté puisqu’avec un chômage faible il devient plus facile de trouver un emploi à la suite d’une mise à pied ».

DIMINUTION PRESQUE PARTOUT EN RÉGION

En outre, la firme juge que la bonne tenue de l’emploi a contribué à l’accélération du marché immobilier et que, ce faisant, la probabilité de revendre une propriété à bon prix dans un court délai en cas de problèmes financiers s’est accrue. « L’option de vendre devenue plus accessible grâce aux raccourcissements des délais de revente a pu permettre à certains ménages d’éviter le délaissement », résume JLR.

Au niveau régional, les préavis d’exercice et les délaissements ont diminué fortement dans les régions de la Montérégie, de l’Estrie et du Centre-du-Québec. En revanche, la Côte-Nord, l’Abitibi-Témiscamingue et le Saguenay–Lac-Saint-Jean ont connu une hausse du nombre de délaissements, même si, à l’instar du reste de la province, celui des préavis d’exercice y a reculé.

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