Alors que certains songent à vendre leurs actions, en se basant sur la seule croyance que le marché ne peut que redescendre, le chroniqueur Peter Hodson demande dans le Financial Post : et si la fête se poursuivait encore longtemps?

Le fondateur et directeur de la recherche à la firme 5i Research Inc. voit au moins cinq raisons d’espérer que oui.

ALORS, ELLE VIENT CETTE CORRECTION?

Dans les bandes dessinées Astérix, le vigile du bateau-pirate scrute sans cesse l’horizon et panique dès qu’il aperçoit les Gaulois (surtout « le gros »). Les investisseurs, gestionnaires de portefeuille et conseillers font de même en ce moment. Sauf que justement, une correction des marchés survient rarement quand tout le monde l’attend, car l’inquiétude des investisseurs est reflétée dans les prix sur les marchés boursiers. Les mauvaises nouvelles sont donc ignorées et les bonnes sont récompensées, puisque les investisseurs sont trop pessimistes. C’est peut-être ce qui se produit présentement.

VOLATILITÉ ANÉMIQUE

Tout le monde se questionne sur l’absence de volatilité dans le marché.

Mais peut-être que la volatilité est faible justement parce que les conditions du marché sont bonnes. Une faible volatilité signifie que les actions doivent être évaluées plus haut, puisque les risques diminuent. Les investisseurs sont donc prêts à payer plus cher qu’en d’autres circonstances.

LA MONTÉE DES TAUX D’INTÉRÊT

En montant, les taux d’intérêt rendent les obligations moins attirantes. À l’inverse, les revenus des entreprises et les baisses d’impôts d’entreprise aux États-Unis sont un vent qui souffle dans les voiles des actions. Cela pourrait expliquer pourquoi leur bonne performance perdure.

Après un élan de trente ans des obligations, peut-être que la force du marché des actions va se poursuivre beaucoup plus longtemps que ce que semblent croire la plupart des investisseurs.

L’IMPACT DES REVENUS D’ENTREPRISE

Peter Hodson y revient : les revenus des entreprises sont très, très bons. Les impôts sont en baisse, les marges de profit en hausse, il y a de nombreuses fusions et acquisitions et les dividendes augmentent.

Comment ne pas croire que cela a un impact sur le marché des actions?

LA CROISSANCE EST GÉNÉRALISÉE

Ce n’était pas arrivé depuis longtemps : la plupart des économies importantes du monde connaissent une croissance simultanée, à divers degrés. Alors que l’économie américaine flambe carrément, celle de l’Asie se porte bien et celle de l’Europe est en plein relance. Comme la reprise de l’économie américaine à elle seule avait suffit à provoquer un rebond sur les marchés, peut-être faudra-t-il attendre encore des gains supplémentaires d’une relance plus généralisée.

Alors, stop ou encore? L’avenir le dira et la prudence est rarement mauvaise conseillère… Cependant, l’excès de prudence peut parfois coûter des gains intéressants.

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