Plusieurs mains d'hommes d'affaires mettent de la monnaie dans des pots d'où poussent des plantes.
Photo : kritchanut / 123RF

Selon un récent sondage de RBC Gestion mondiale d’actifs, la présente pandémie a poussé plusieurs investisseurs institutionnels à accorder plus d’attention aux critères environnement, société et gouvernance (ESG) dans leur démarche d’investissement.

À l’exception des États-Unis, où l’intérêt pour les ESG des investisseurs institutionnels semble décroître (74 % en 2020 contre 78 % en 2019), la majorité des pays connaissent un engouement croissant. Au Canada, 97,5 % des investisseurs institutionnels croient que les portefeuilles intégrant les critères ESG dégageront des rendements égaux ou supérieurs, soit une augmentation de 7,5 % par rapport à 2019. L’Europe connaît une augmentation de 4 % (96 % contre 92 %), et l’Asie une augmentation de 15 % (93 % contre 78 %).

Le sondage note aussi que plus de 28 % des répondants ont déclaré que la COVID-19 « les avait amenés à porter une attention encore plus soutenue aux critères ESG, ce qui est un changement notable pour 2020. »

« Dans notre analyse des tendances d’une année sur l’autre des résultats du sondage, nous constatons qu’une majorité croissante d’investisseurs institutionnels sont persuadés que l’intégration des critères ESG à leur approche de placement est avantageuse », dit Melanie Adams, vice-présidente et chef, Gouvernance et investissement responsable à RBC Gestion mondiale d’actifs.

« Une nouvelle tendance à surveiller à l’avenir sera l’incidence qu’aura eue la pandémie de COVID-19 sur les investisseurs. Les résultats de cette année révèlent déjà que les investisseurs réclament des entreprises qu’elles fournissent plus de renseignements sur la santé et la sécurité de leurs employés. Nous nous attendons donc à ce que la COVID-19 ait une incidence sur la psychologie des investisseurs au cours des années à venir », ajoute-t-elle.

LE CLIMAT, PRINCIPALE PRÉOCCUPATION DES INVESTISSEURS

Les investisseurs institutionnels mentionnent divers critères qu’ils prennent en compte dans leur sélection de titres, avec une attention particulière accordée aux changements climatiques. Plusieurs d’entre eux déplorent la rareté des solutions de placements associées à cette cause.

Selon le sondage, Plus de 80 % des répondants aux États-Unis, au Canada, en Europe et en Asie ont répondu « non » ou « incertain » lorsqu’on leur a demandé s’il existait suffisamment de produits de placement associés aux changements climatiques sur le marché.

« Il est à noter que les résultats de cette année révèlent que la vaste majorité des investisseurs institutionnels veulent savoir comment les enjeux liés au climat influent sur leurs placements. Nous pensons que les gestionnaires d’actifs, les conseillers financiers et les experts-conseils devraient y voir une excellente occasion de discuter avec leurs clients de la manière dont les enjeux liés au climat peuvent jouer un rôle dans l’atteinte de leurs objectifs de placement ».