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En cours d’année, les dollars américains et canadiens devraient tous deux se déprécier, croit Luc de la Durantaye, chef des placements, Gestion d’actifs CIBC.

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« Le dollar américain est bien soutenu par les taux et la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), donc à court terme on pourrait le voir bien performer sur le marché des changes. Les taux d’intérêt le soutiennent bien. Mais au fur et à mesure que l’on progresse dans l’année, la Fed va peut-être ralentir sa hausse de taux », dit Luc de la Durantaye.

L’expert rappelle que le dollar américain est actuellement surévalué, dans un contexte où l’économie est aux prises avec un problème d’inflation.

« L’économie américaine subit une inflation plus grande que le reste du monde, et à long terme, une devise liée à une forte inflation a tendance à se déprécier. On verra donc un début d’année plus fort pour le dollar américain, mais ensuite un ralentissement voire une baisse », entrevoit Luc de la Durantaye.

Quant au huard, il est soutenu par une économie qui se porte plutôt bien, croit-il.

« Notre banque centrale va elle aussi hausser ses taux, et les prix des matières premières sont assez élevés, alors le dollar canadien pourrait aller jusqu’à 82 cents en début d’année, mais plus tard, avec l’économie qui va décélérer, le prix des matières premières pourrait baisser et entrainer une faiblesse du dollar canadien jusqu’à 76 cents. On voit cette fourchette-là au cours de l’année », indique Luc de la Durantaye.

Il recommande donc d’aller plutôt chercher des occasions dans d’autres pays.

« En termes de devises internationales, plusieurs ont reculé en 2021 alors que leurs banques centrales ont baissé les taux, et elles offrent aujourd’hui une combinaison optimale entre des taux très attrayants et une sous-évaluation. On parle du réal brésilien et du rouble russe notamment. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.