Dans le marché baissier actuel et avec la volatilité environnante, les dividendes pourraient bien redevenir la principale source de rendement à long terme, estime Craig Jerusalim, gestionnaire de portefeuille pour Gestion d’actifs CIBC.

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« Le moins que l’on puisse dire est que l’incertitude des investisseurs a fortement augmenté avec les hausses de taux, l’inflation galopante, l’insécurité géopolitique et le ralentissement de la croissance. La première chose à faire dans ce contexte, c’est de ne pas paniquer », avertit Craig Jerusalim.

L’expert rappelle que lorsque l’on observe le marché dans la durée, il finit toujours par regagner son précédent pic. Dans l’entretemps, il s’agit de se tenir à distance des titres de croissance non profitables et dispendieux, et de privilégier les entreprises profitables avec un modèle d’affaires résilient et une position concurrentielle, selon lui.

« Surtout, il ne faut pas sortir du marché sous peine de rater la reprise. Rappelez-vous qu’il suffit de rater les 20 journées les plus performantes d’une décennie pour en détruire l’ensemble des rendements ! », poursuit Craig Jerusalim.

Dans ce contexte, il croit que la meilleure stratégie à long terme est de se concentrer sur les titres à dividendes. Si les prix des actions ont triplé dans la dernière décennie, il ne faut pas oublier que lorsqu’elles stagnaient entre 2000 et 2010, ce sont les dividendes qui ont alors constitué la majeure partie des rendements.

« Si les marchés demeurent volatiles, les dividendes vont compter à nouveau. Ils vont permettre aux investisseurs de rester dans le marché et de profiter d’une éventuelle reprise », affirme Craig Jerusalim.

Les dividendes du TSX sont actuellement au-dessus de 3,3 %, soit bien plus haut que les rendements obligataires du gouvernement; et contrairement au revenu fixe, les dividendes ont tendance à grimper avec les profits des entreprises.

« Les secteurs cycliques comme l’énergie et les matériaux de base priorisent souvent les retours aux actionnaires sous forme de hausses de dividendes et de rachats d’action, plutôt que d’investir dans d’importants projets. Quant aux banques et compagnies d’assurance, leurs marges augmentent avec les taux d’intérêt et il faut s’attendre à les voir hausser à nouveau leurs dividendes », analyse Craig Jerusalim.

« Il y a beaucoup d’optimisme envers la durabilité des dividendes, qui sont versés par certaines des plus grandes entreprises au pays. Pendant que les cours des actions continuent de fluctuer, le confort de pouvoir raisonnablement s’attendre à des hausses de dividendes est exactement ce dont les investisseurs ont besoin dans le marché actuel. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.