Le PIB réel des États-Unis s’est contracté de 0,1 % à rythme annualisé au 4e trimestre de 2012, rapporte Francis Généreux, économiste principal au Mouvement Desjardins.

C’est la première fois depuis le printemps de 2009 que le PIB réel américain enregistre un recul. La situation n’est pas catastrophique, mais ce n’est pas une bonne nouvelle, signale le spécialiste.

Qu’est-ce ce qui a cloché lors de ce 4e trimestre? Probablement un effet de l’ouragan Sandy, la variation des stocks a apporté une importante contribution négative de 1,3 point de pourcentage. On note aussi une diminution de 1,1 % de la construction non résidentielle, un fléchissement de 5,7 % des exportations et une réduction de 6,6 % des dépenses gouvernementales, notamment dans les dépenses militaires.

« Tout n’est pas mauvais dans cette première estimation des comptes nationaux », tient à rassurer Francis Généreux. Ainsi, la consommation réelle a progressé un peu plus vite qu’attendu grâce surtout au secteur automobile. L’investissement des entreprises a grimpé de 12,5 %, une croissance bien plus forte qu’anticipé et qui jure un peu avec la faiblesse des indices manufacturiers comme l’ISM. L’investissement résidentiel poursuit sa reprise avec un gain de 11,9 % sur l’ensemble de 2012 après une contraction de 1,4 % en 2011.

Pas une catastrophe, avons-nous dit, mais « étant donné les difficultés qui accablent l’économie en ce début de 2013, comme les hausses d’impôts et la chute de la confiance, la baisse du PIB réel ne constitue évidemment pas une bonne base », déplore Francis Généreux.