Les grandes banques canadiennes, qui sont souvent citées en exemple dans le monde entier pour leur solidité et leur stabilité depuis l’éclatement de la crise financière il y a deux ans, occupent une place de choix dans les portefeuilles des fonds communs au pays. Et notamment dans les fonds de dividendes, étant donné les versements stables et souvent généreux qu’elles accordent chaque trimestre à leurs actionnaires.

Cependant, parmi les cinq grandes banques, quelles sont celles qui reviennent le plus souvent dans les portefeuilles de fonds de dividendes ? Et quel rang occupent-elles ? Un analyste en fonds de placement de Morningstar Canada, Al Kellett, s’est prêté à l’exercice. Les résultats peuvent inspirer plus d’un investisseur particulier.

Pour réaliser son exercice, Al Kellett a principalement utilisé les dix fonds de dividendes les plus volumineux du pays et trié la catégorie Actions canadiennes de revenu par taille d’actifs. En voici la liste :

  1. Fonds de dividendes BMO
  2. Fonds de croissance de dividendes CIBC
  3. Fonds IA Clarington canadien de dividendes
  4. Fonds de dividendes A Investors
  5. Fonds de dividendes Mackenzie Maxxum
  6. Fonds à revenu de dividendes PH&N
  7. Fonds canadien de dividendes RBC
  8. Fonds Scotia de dividendes canadiens
  9. Fonds de dividendes canadiens de croissance Standard Life
  10. Fonds de croissance de dividendes – I TD

« À parcourir les plus récentes données de portefeuille disponibles pour chaque fonds, on y fait certaines découvertes notoires », écrit-il. Première institution financière au pays, la Banque Royale du Canada (RY) affiche la pondération bancaire la plus importante dans six des 10 fonds. La Banque Toronto-Dominion TD constitue le premier choix de trois d’entre eux et la CIBC (CM) n’est la préférée que d’un seul. La Banque de Montréal (BMO) et la Scotia ne sont les favorites de personne.

La banque qui a la pondération la plus faible le plus souvent est la CIBC, dans cinq cas sur 10. BMO est le dernier choix dans trois cas, la TD et la Scotia une seule fois, et RBC évite totalement la dernière place.

La moitié des fonds étant promus par l’une des cinq grandes banques, l’analyse de Morningstar a voulu savoir si les fonds appréciaient la performance financière de leur promoteur. « En fait, on dirait bien le contraire, écrit-il. Dans le cas des fonds offerts par BMO, TD et CIBC, la propre banque du gestionnaire occupe le dernier rang des cinq. Il n’y a que dans le cas du Fonds canadien de dividendes RBC que les gestionnaires Stu Kedwell et Doug Raymond ont accordé à leur société mère une place plus importante que pour ses pairs. »

Al Kellett met en garde contre une interprétation trop rapide de ses résultats : beaucoup d’autres fonds d’actions canadiennes pourraient servir de base à la même analyse et la sienne ne représente qu’un cliché à un moment précis dans le temps. « Néanmoins, conclut-il, cela nous montre bien quelles actions de grande distribution à forte corrélation peuvent apparaître les plus attrayantes aux gestionnaires, qui gagnent leur vie à juger de l’attrait relatif de ces types de compagnies. »