Lorsque les marchés boursiers faiblissent, nous enseigne l’histoire, les fonds de titres à revenu fixe en profitent pour tirer leur épingle du jeu. C’est exactement ce qui s’est produit en 2011, constate Morningstar Canada.

En effet, avec un rendement de + 17,3 %, l’indice Revenu fixe canadien à long terme est sorti grand gagnant de cette année fertile en rebondissements. L’indice Revenu fixe canadien indexé à l’inflation s’est classé deuxième avec + 14,9 %. La catégorie Revenu fixe canadien, plus générale, a fini quatrième, inscrivant + 7,4 % pour l’année.

Au troisième rang s’est faufilé l’indice Actions de l’immobilier, qui a affiché un gain de 12,1 %.

Par ailleurs, les 11 indices de fonds qui pistent les catégories équilibrées ou de portefeuilles à échéancier ont obtenu des rendements variés qui « dépendaient surtout de la proportion qu’ils allouaient aux obligations par rapport aux actions », indique Morningstar Canada. Les rendements se sont situés entre + 4,2 % pour l’indice Portefeuilles à échéancier 2015, dont les fonds détiennent surtout des obligations et des liquidités, et – 6,7 % pour l’indice Équilibrés tactiques.

Quant aux fonds d’action, ils ont presque tous terminé l’année dans le rouge. Commençons tout de même par une bonne nouvelle : le marché boursier américain a fait preuve d’une grande résilience, malgré le pessimisme envahissant. Ainsi, le S&P 500 mesuré en dollars américains a terminé l’année avec + 2,1 %. Performance modeste, certes, mais positive malgré tout. Pour les Canadiens qui détiennent des fonds dans la catégorie Actions américaines, cela s’est traduit par une perte de 0,8 % après avoir intégré l’impact des devises et des frais des fonds.

Selon Morningstar Canada, les Bourses américaines ont bénéficié du mouvement de fuite vers les placements de qualité. « Lorsque les choses deviennent difficiles, beaucoup d’investisseurs considèrent toujours les États-Unis comme un refuge sûr », a commenté la firme d’information financière.

Cette ruée vers l’abri américain a beaucoup nui aux fonds d’action de la Chine (- 21 %), des marchés émergents (- 18,7 %) et de l’Asie-Pacifique (- 16,5 %) en 2011. Ce ne fut guère mieux au Japon (- 14,2 %) et en Europe (- 11,5 %).

Au Canada, la plupart des grands indices d’actions ont subi des reculs d’environ 10 %. Le secteur canadien de l’énergie a perdu 14,8 % en 2011, alors que le secteur des matériaux a perdu 21,2 %. « Ensemble, ces deux secteurs représentent environ la moitié du marché boursier canadien », rappelle Morningstar Canada.

Toutes catégories confondues, le pire résultat revient à l’indice Actions de métaux précieux, avec – 24,5 %. Et ce, en dépit du fait que l’or a vu son cours grimper de 10 % durant l’année. « Les actions de métaux précieux ne se sont pas montrées à la hauteur, car les investisseurs ont fait preuve d’un manque d’appétit pour le risque », conclut Morningstar Canada.