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Les meilleurs rendements se trouveront cette année dans la dette des pays émergents, entrevoit Richard Lawrence, premier vice-président, titres mondiaux à revenu fixe, Brandywine Global (Philadelphie, Pennsylvanie).

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« Malgré la grande liquidation au plus fort de la crise en mars dernier, les titres à revenu fixe des pays émergents ont connu une belle année 2020, avec une forte reprise au travers de la pandémie », observe Richard Lawrence.

L’expert rappelle le rôle important des politiques monétaires d’accommodation et du soutien fiscal des gouvernements : ces mesures ont été prises dans le monde entier. Les banques centrales des pays émergents ont elles aussi fourni un soutien monétaire, réduit leurs taux d’intérêt, et stimulé leurs économies, et leurs titres à revenu fixe ont réagi positivement en conséquence.
Selon lui, 2021 va également sourire à ces titres.

« Si vous considérez les perspectives des marchés obligataires des pays développés, ce ne sont pas vraiment des endroits intéressants pour investir. L’indice des obligations gouvernementales auquel nous comparons notre portefeuille, le FTSE, affiche un maigre rendement de 52 points de base maintenant parce qu’il est rempli de dettes à bas rendement en provenance d’Europe, des États-Unis et du Japon. Les rendements que nous pouvons espérer dans les pays émergents sont bien plus élevés », affirme Richard Lawrence.

« Les titres à revenu fixe des pays émergents ont une forte valeur potentielle, car on assiste aux tout débuts d’une importante reprise cyclique de l’économie mondiale. ll y a un mur de soutien monétaire et fiscal ; les vaccinations qui se poursuivent partout dans le monde incluant dans les pays émergents ; et nous sommes optimistes pour les matières premières, dont beaucoup d’exportateurs se trouvent dans les pays émergents », explique-t-il.

Non seulement ces marchés vont faire partie de la reprise mondiale, mais leurs éléments fondamentaux sont très positifs, précise l’expert.

« Plusieurs parmi les plus gros affichent une balance courante excédentaire, notamment parce qu’ils ont effectué beaucoup moins d’importations durant 2020. Cela génère un vent arrière pour ces économies et leurs devises », poursuit-il.

Bien sûr, il y a des différences entre les pays émergents et Richard Lawrence en recommande certains plus que d’autres.

« Nous favorisons actuellement le Mexique, l’Afrique du Sud, le Brésil, la Colombie, l’Indonésie et la Malaisie. Les prix ont monté dans ces marchés en 2020, mais les rendements aussi, ce qui profite aux investisseurs. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.