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Il est plus que jamais opportun d’explorer des titres non-traditionnels dans le secteur du revenu fixe, croit Sam Lau, gestionnaire de portefeuille pour DoubleLine Capital, à Los Angeles.

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« L’environnement des derniers mois a été difficile pour les obligations. Les bons du Trésor deux ans ont pris 200 points de base depuis la fin de l’année dernière, tandis que les 10 ans en ont gagné 140 et les 30 ans, une bonne centaine. Les titres à durée longue ont particulièrement été frappés; or la durée moyenne de l’indice obligataire américain Bloomberg est de 6,5 ans », constate Sam Lau.

Dans ce contexte, les titres les plus attrayants en matière de revenu fixe se trouvent dans des sous-catégories non-traditionnelles. Le crédit titrisé, comme les actifs adossés à des hypothèques non garanties, tant résidentielles que commerciales, offre de belles possibilités de rendement avec une moindre sensibilité aux hausses de taux d’intérêt. De belles performances ont aussi été observées du côté des obligations structurées adossées à des prêts bancaires à taux variable.

« Ce sont des secteurs avec lesquels les investisseurs sont peut-être moins familiers, et où beaucoup de gestionnaires de placements sont eux aussi perdus. Mais à condition d’effectuer une vérification diligente des crédits, les gestionnaires qui possèdent l’expertise nécessaire peuvent dénicher de belles occasions », assure Sam Lau.

En effet, si ces titres adossés à des actifs réduisent le risque de taux d’intérêt, ils comportent par ailleurs un risque de crédit plus élevé, concède l’expert. Mais plusieurs relèvent tout de même de la catégorie investissement; la notation AAA s’accompagne souvent de rendements de plus de 4 %, et BBB de plus de 6 %. « Ce sont de belles performances malgré les hausses de taux d’intérêt récemment observées », commente Sam Lau.

Il précise que les risques de défaut sont tout de même limités dans le marché actuel, tant du côté des consommateurs que des entreprises.

« Les sociétés ont profité des bas taux de 2020 et 2021 pour refinancer leurs dettes à moindre coût, et ont rallongé par le fait même la maturité de leurs obligations. Du côté des consommateurs, le marché de l’emploi est fort, les salaires augmentent, et l’endettement des ménages a grandement baissé depuis la sortie de la pandémie. C’est donc le moment de diversifier les portefeuilles de revenu fixe en y incorporant des placements non-traditionnels. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.