Pour la première fois cette année, les investisseurs canadiens recevront des relevés qui leur présenteront en détail les frais de service et d’administration ainsi que le rendement de leurs investissements. Tout ça grâce à la phase 2 du Modèle de relation client-conseiller (MRCC 2), une nouveauté qu’une grande majorité d’entre eux ignoraient totalement.

Selon un récent sondage mené par Fonds d’investissement Tangerine, 83 % des investisseurs n’avaient jamais entendu dire que de tels changements surviendraient. Mais après en avoir pris connaissance, près de la moitié d’entre eux (46 %) ont affirmé que cela ferait d’eux des investisseurs plus avisés et plus autonomes.

Ces mesures, fruits des réformes implantées progressivement au cours des trois dernières années pour améliorer la transparence et la présentation de l’information dans le secteur des placements, sont plus que nécessaires, croit Tangerine. À preuve : le fait que près de la moitié des investisseurs canadiens sondés affirment ne payer aucuns frais associés à leurs placements ou ne pas savoir s’ils en paient ou non.

Parmi les répondants qui sont au courant des frais déboursés, près de la moitié (48 %) ignorent la somme que cela représente en dollars et 44 % considèrent que l’information fournie à propos des frais qu’ils paient n’est pas présentée de façon claire et transparente.

VERS UNE MONTÉE DE L’INVESTISSEMENT EN LIGNE?

« Considérant que les fonds gérés activement facturent en moyenne 2,13 % de frais, cette nouvelle information encouragera certainement les Canadiens à considérer de nouvelles manières d’investir l’argent qu’ils ont durement gagné », déclare dans un communiqué David McGann, directeur, Fonds d’investissement Tangerine.

Ce dernier croit que les investisseurs désormais mieux informés se tourneront vers les fonds d’investissement reconnus et à faible coût, les frais associés à ces fonds représentant environ la moitié de la moyenne du secteur. Cela peut se traduire, à long terme, par des dizaines de milliers de dollars supplémentaires dans leur portefeuille, analyse-t-il.

Le sondage démontre d’ailleurs que les Canadiens sont de plus en plus à l’aise avec les options d’investissement en ligne et qu’ils explorent des solutions de rechange au modèle traditionnel du conseiller en placement, selon Tangerine.

Interrogés à savoir s’ils ont actuellement recours à un professionnel pour les aider à choisir leurs placements, 33 % des investisseurs canadiens ont répondu par la négative. Un tiers de ceux-là disent investir en ligne en autodidactes, alors que d’autres utilisent la stratégie indicielle et investissent dans des fonds négociés en Bourse (FNB) ou des fonds communs qui suivent le marché pour ne pas prendre trop de risque. Un investisseur sur dix a un régime de retraite ou des options d’achat d’actions au travail et n’investit nulle part ailleurs.

Le sondage a été mené en ligne auprès de 1003adultes canadiens choisis au hasard parmi les personnes inscrites au Forum Angus Reid et qui répondaient aux critères suivants : principal décideur ou décideur conjoint pour les finances du ménage et possédant actuellement des comptes de placements, des fonds communs de placement, des obligations ou des actions. La marge d’erreur est de ±3,1 %, 19 fois sur 20.

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