La dure réalité des chiffres semble rattraper les épargnants canadiens. Selon un sondage de RBC, les retraités croient qu’ils auront besoin, en moyenne, d’un peu moins de 270 000 $ pour profiter d’une retraite confortable. Il s’agit d’un net recul par rapport à l’estimation de 2007 qui se chiffrait à presque 450 000 $.

Pour leur part, les préretraités calculent qu’ils auront besoin de presque deux fois en demie cette somme, soit près de 660 000 $, une estimation également en baisse par rapport à celle de 2007, qui s’établissait à peu moins de 900 000 $.

On peut se demander pendant combien de temps les retraités pourront vivre d’un épargne-retraite de 270 000 $ seulement. Réponse : pas mal longtemps, car ils continueront à travailler une fois qu’ils seront à la retraite. C’est du moins ce que prévoient 30 % des Canadiens âgés de 35 à 54 ans. Pour RBC, cela « laisse présager la disparition du concept de la retraite telle que nous la connaissons ».

L’étude de RBC indique que plus de la moitié des Canadiens (54 %) comptent sur leur pension d’employeur ou du gouvernement pour financer leur budget de retraite. Au deuxième rang, 18 % des Canadiens estiment que leurs revenus de retraite proviendront principalement de leur propre portefeuille de placements. Enfin, une personne sur cinq (19 %) ignore d’où proviendront ses revenus de retraite.

Par ailleurs, l’écart entre les objectifs d’épargne-retraite des femmes et des hommes s’est considérablement réduit à la suite de l’orage boursier de 2008. Il est passé de 366 000 $ en 2007 à 136 000 $ en 2009. Les hommes, qui avaient un objectif moyen de 922 000 $ en 2007, prévoyaient en 2009 avoir besoin de 555 000 $. Quant aux femmes, elles se fixaient un objectif moyen de 556 000 $ en 2007. Deux ans plus tard, cette cible était rajustée à 419 000 $.

« Il est clair que la tourmente économique récente a incité les hommes à revoir leurs objectifs à la baisse. Les femmes ont davantage tendance à viser le long terme, ce qui explique que leurs objectifs d’épargne-retraite aient été moins touchés par la conjoncture à court terme », a commenté RBC.