Les négociateurs boursiers sont des sportifs de la Bourse. Une indéniable corrélation unit le gain boursier et le niveau de testostérone.

Des hormones au travail

La testostérone joue-t-elle un rôle dans les transactions financières? La neuroscience dit que oui. John Coates, docteur au département des neurosciences de l’Université de Cambridge, a cosigné une étude portant sur l’influence des hormones dans les transactions boursières. Elle démontre que le niveau de testostérone augmente proportionnellement aux profits en Bourse. À un seuil élevé, cette hormone favorise également des décisions plus risquées, principalement chez les hommes.

Soit dit en passant, si vous avez l’occasion de visiter des bureaux de négociants en actions, les « traders », vous constaterez que c’est une chasse gardée d’hommes.

La testostérone est une hormone qui pousse vers l’action rapide. Je comprends pourquoi les négociateurs se montrent performants dans les transactions de très courte durée, tout comme les sprinters demeurent très concentrés jusqu’à l’atteinte des résultats escomptés.

Court ou long terme?

Des millions d’investisseurs autonomes succombent aux fluctuations de leurs hormones durant le processus d’investissement. Cet enjeu de taille pourrait même devenir dangereux, car il faut distinguer les décisions stratégiques à très court terme de celles à long terme.

À mon avis, difficile pour des investisseurs individuels, courtiers et gestionnaires, de se montrer efficaces et compétitifs avec des négociateurs professionnels sur une base quotidienne et hebdomadaire. En effet, une information sur une entreprise ou une statistique économique de dernière minute peut influencer le cours d’un titre, souvent à la préouverture de la Bourse. Les investisseurs qui misent sur le plus long terme détiennent tout de même un avantage sur ces négociateurs fébriles : leurs décisions reposent sur des choix plus rationnels.