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Plusieurs tendances se dessinent clairement pour l’année à venir dans le secteur des technologies, note Jonathan Mzengeza, gestionnaire de portefeuille spécialisé dans les technologies pour Gestion d’actifs CIBC.

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D’abord, les véhicules électriques devraient poursuivre leur conquête du marché en remplacement des moteurs à explosion.

« La pression réglementaire devrait s’accentuer avec la nouvelle administration américaine qui va se concentrer sur la lutte aux changements climatiques. On observe aussi une demande accrue des consommateurs soucieux de contribuer à la préservation de notre environnement, et une amélioration de l’autonomie des véhicules électriques ainsi que de leurs méthodes de production », dit Jonathan Mzengeza.

Selon l’expert, la croissance des ventes de véhicuiles électriques devrait être 50 % plus importante en 2021 qu’en 2020, et leur pénétration du parc automobile passerait de moins de 2 % à plus de 4 %.

Selon lui, cela favorisera les entreprises qui fournissent les technologies sous-jacentes, comme par exemple Analog Devices qui fabrique des semi-conducteurs essentiels à ces véhicules, ou Keysight qui vend l’équipement utilisé pour les tester.

« Le second thème de 2021 sera le déploiement élargi de la connectivité 5G. Pour le moment, ce sont surtout des pays comme la Corée du Sud, le Japon et la Chine qui l’ont adoptée, mais c’est maintenant au tour de l’Amérique du Nord. C’est la disponibilité du 5G qui détermine son adoption, et les nouveaux appareils d’Apple l’offrent cette année », dit Jonathan Mzengeza.

« Il y a aussi des occasions à saisir dans la publicité en ligne. La télévision classique a perdu des revenus en 2020, mais les plateformes en ligne continuent de les voir croître. C’est positif pour une entreprise comme Trade Desk, qui se concentre sur les applications offertes sur les téléviseurs connectés, comme Peacock, ou Discovery Channel qui s’apprête à lancer un nouveau service avec de la publicité », analyse l’expert.

Il ne faut pas oublier l’effet de la pandémie, bien sûr, qui a coincé les consommateurs derrière leurs écrans au rythme des mesures de distanciation sociale. Après les vaccinations, la croissance du commerce électronique devrait ralentir, mais les ventes en ligne demeureront élevées, croit Jonathan Mzengeza. Un exemple : alors que la croissance des revenues de Shopify est passée de près de 50 % en 2019 à 100 % en 2020, elle devrait redescendre à 40-50 % cette année. Moins, mais toujours beaucoup !

Selon lui, les entreprises de technologies qui souffriront le plus après la pandémie seront celles qui ont été incapables de transférer leurs opérations en ligne ou de s’adapter aux nouvelles habitudes de leurs clients. Elles risquent de faire figure de dinosaures.

« Plusieurs entreprises historiquement dominantes dans le logiciel comme IBM et les intégrateurs de systèmes qui offraient des services de consultation sur le terrain ne peuvent plus offrir les mêmes services à distance. Dans l’après-coronavirus, ils vont souffrir car tout devra être fait en ligne avec l’infonuagique et des systèmes plus intuitifs et faciles à déployer. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.