Conseiller analysant le marché boursier.
Photo : Phongphan Supphakankamjon / 123RF

Les obligations à échéance courte et autres instruments de dette sont recommandables face au risque croissant d’une récession, croit Adam Ditkofsky, gestionnaire de portefeuille principal, revenu fixe, Gestion d’actifs CIBC.

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« Suite à la récente décision de la Banque du Canada de ne pas accroître son taux directeur au-delà des 5 %, nous continuons de pencher pour la thèse d’un ralentissement économique et même d’une récession. Les indicateurs économiques récents sont d’ailleurs tombés en bas des prévisions, comme le PIB qui affichait -0,2 % au second trimestre au lieu des 1,2 à 1,5 annoncés », dit Adam Ditkofsky.

Les titres à revenu fixe ne sont plus aussi rentables qu’avant

Vu la complexité des marchés à revenu fixe à l’heure actuelle, la production de rendement de revenu et la gestion du risque nécessitent une gestion active comme celle qu’offrent les FNB de titres à revenu fixe de Placements Franklin Templeton.

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Selon l’expert, la réticence des Canadiens à consommer a fait baisser les revenus des détaillants de même que les ventes immobilières. Il reste à voir si la Banque du Canada est en bonne voie pour ramener l’inflation à sa cible de 2 %. Elle pourrait être amenée à accroître son taux de nouveau pour y parvenir.

« Notre PIB par habitant a été négatif dans quatre des cinq derniers trimestres, car même si la politique agressive du Canada en matière d’immigration aide l’économie, les Canadiens voient leur avoir net baisser. Nous ne sommes pas contre l’immigration mais elle progresse à un rythme plus élevé que ce que notre pays peut accommoder », affirme Adam Ditkofsky.

« Plus de 300 000 emplois ont été créés jusqu’ici en 2023, mais le chômage a également monté pour atteindre 5,5 %. Si les emplois viennent à manquer alors que l’immigration se poursuit, va-t-on voir le chômage exploser ? Cela nous porte à croire que le risque d’une récession est bien réel », poursuit-il.

Il n’est pas aussi pessimiste pour les États-Unis, où les prêts hypothécaires sont constants et ne sont pas renouvelés tous les cinq ans comme chez nous – ce qui fait mal aux Canadiens qui avaient contracté leur prêt avant les hausses de taux.  Cela dit, les consommateurs américains continuent de s’endetter dangereusement.

Quant à l’inflation, il croit que les problèmes de chaînes d’approvisionnement se sont résorbés et que les loyers baissent au Canada, mais que les prix des aliments et de l’énergie continuent de monter. L’inflation pourrait donc persister, et baisser à un rythme plus lent qu’auparavant. Dans ce contexte, l’expert n’entrevoit pas de baisse de taux par la Banque du Canada avant au moins la mi-2024.

Selon lui, tout cela profite au revenu fixe.

« Nous apprécions tout particulièrement les obligations à court terme puisqu’elles rapportent davantage tant que la courbe de rendement demeure inversée. Certaines obligations de sociétés canadiennes de catégorie investissement offrent plus de 6 % ! Bien sûr, reste à les analyser de manière ascendante pour s’assurer que leurs fondamentaux sont solides ; d’où l’importance d’avoir une bonne équipe de spécialistes en crédit », dit Adam Ditkofsky.

Il mentionne également les titres de dette du secteur privé, notamment dans les infrastructures du secteur de l’énergie et dans les centres de données.

« En somme, nous priorisons les instruments à plus court terme et de plus haute qualité, car c’est ce pourquoi le marché nous récompense le mieux », conclut-il.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.